[Événement] Le paladin

Lorsque les clones se dirigeairent vers le portail, Bulzeeb lacha son courant d'air et décida d'aller proteger ce qui séparait le village et les daédriques. Il remarqua le clone de Daidara qui avait l'air plus vrai que les autres et l'état du bras de Sircophène. Pour enlever l'attention de Daidara sur Sircophène il leva un bout de roche dans les airs et le chargea de toute les énergie comme il l'avait dans son cours, la même technique aussi que Anomen avait utiliser lors du dernier combat mais en moins puissant. Il lança le projectile vers la daédrique en lui visant la tête.

Sircophène en appercevant son bras droit cracha au sol devant Daidara. Il lui ficha aussi une petite fléchette mauve dans le cou. Il s'approcha de Bluzeeb tandis que la cendre avait rejoint son épaule. Il lui mit les fléchettes dans une poche en le regardant avec un regard si... Déterminé?

"Les jaunes paralysent, les mauves tuent, les verts rendent fous. Fais en bon usage, Bulzeeb. Dis aurevoir aux autres quand tout sera règlé..."

L'Ulin se tourna donc vers la Daidara qu'il savait être la vrai et lui sourit, dévoilant tous ses crocs. Il sauta très haut en bloquant un coup d'un clône de Deoxis de son pied et on le vit lever son bras gauche vers l'énorme nuage. Un cri de rage résonna dans les oreilles de tous et la plus grande attaque de griffes de lumière vue depuis des siècles dans les rangs Ulins! Par contre, on vit ensuite le professeur d'entrainement tomber mollement au sol et y attérir durement sans même tomber sur ses pattes, comme tous les chats devraient! Il avait les yeux vides... Mais son bras gauche put quand même se lever et... Transpercer son ventre?! Ceux qui connaissaient les Ulins savaient que c'était une loi; si on ne se contrôlait plus, on se tuait!

La daédrique tourna la tête en voyant le projectile de Bulzeeb, qu'elle évita avec facilité. Toutefois, le dard la pris au dépourvu et elle le reçut dans le cou en terminant sa manoeuvre d'esquive. Elle fixa Sircophène et arracha alors le petit bout de bois de son cou en le jetant par terre, rageuse. Alors, lorsqu'elle vit qu'il se jetait vers le nuage de cendres, elle resta là et le regarda se jeter vers le haut.

-Imbécile! pensa-t-elle. Le nuage va le consumer vite fait, il va seulement devenir un daédrique beaucoup plus rapidement!

L'attaque des griffes de lumière atteignit alors sa cible et une brèche fut créée dans le nuage, laissant passer un rayon de lumière. Alors, on entendit un bruit sourd dans la mêlée et on vit quelques clones exploser en morceaux alors que le paladin se releva fièrement.

De nouveau, il poussa un cri de guerre en lançant son marteau en l'air, dans la lumière. Par contre, cette fois, plutôt que de retomber mollement au sol, le marteau disparut, pour être vite remplacé par une pluie de marteaux! Une centaine de marteaux de guerre se mirent à tomber du ciel, atteignant les clones qui volèrent en morceaux. Les marteaux, faits de lumière, disparurent alors, mais la pluie avait aussi fait disparaître le nuage de cendres en même temps que les clones restants.

-Qu'est-ce que je disais? dit Ardobert en reprenant son marteau. Ils sont pas si forts que ça, juste un peu énervants! C'est pas fini, par contre, il faut pas...

Il n'eut pas le temps de finir sa phrase, car Damascus se trouvait déjà derrière lui, sorti de nulle part. Il n'attaqua pas le paladin, qui se retourna d'abord lentement pour sursauter et se retourner d'un coup sec.

-Ardobert, que fais-tu là? demanda le chef daédrique de sa voix grave.

Les trois autres daédriques apparurent aux côtés de leur chef. Deoxis crachait du sang par terre en riant, Daidara respirait rapidement et Duplicata, sous sa forme transformée, semblait inquiète pour ses deux amis. Damascus, comme d'habitude, resta de marbre.

-Membres de l'école des héros, vous me voyez encore désolé de constater que Thanaris n'est toujours pas là. Je croyais qu'il aurait eu le temps de se remettre de ses blessures, mais apparemment, il se serait mutilé et aurait tout aggravé. Quelle lâcheté, se mutiler ainsi pour ne pas prendre part au combat...

Le chef des daédriques semblait avoir oublié qu'un combat venait tout juste de se dérouler et resta là à fixer Ardobert pendant un long moment sans agir. Le paladin resta là où il était, observant Damascus : pas moyen de savoir si il attendait qu'il baisse sa garde ou si il était simplement paralysé par la peur.

-Comme d'habitude, dit le daédrique, je remarque que Thanaris a préféré engager un autre mercenaire que de faire le travail lui-même. On reconnaît là son incroyable fidélité et cette espèce de personnalité attachante qui lui permet de se défiler à la dernière minute. J'aurais préféré le voir ici, ça m'aurait permis de m'en débarasser une bonne fois pour toute. Malheureusement, notre code nous interdit d'engager des hostilités avec un blessé aussi grave. Nous allons donc rester ici, calmement, et discuter avec vous.

Les deux daédriques les plus aggressifs, Deoxis et Daidara, levèrent la tête en même temps en direction de leur chef et poussèrent un "quoi?" en choeur. Damascus ne leur porta aucune attention et resta planté là, devant les professeurs.

D'abord il voulait les tuer et maintenants il veut discuter? décidement les daédriques était encore plus dérangeant qu'il le croyait. Il ne savait tout simplement plus quoi dire. Il se laissa tomber par terre et se coucha.

Vous vouliez nous tuer il y a environ 2 minutes et maintenant vous voulez qu'on parle? Pfuh... parler tout seul j'ai pas envie de causer avec quelqu'un comme vous.

On entendit tousser derrière et ensuite un son dégoûtant de cracha ou d'étouffement, c'était difficile à dire, mais très dégueulasse! Ceux qui se retournèrent pour voir y virent Sircophène; très faible, mais toujours pas mort! Les cendres avaient arrêtés de courir le bras de l'Ulin... Qui avait du sang qui lui coulait de la bouche; justement, c'était ça qu'il avait craché! Il rampait, griffes dans le sol, vers les Daédriques... Comme s'il voulait soit les attaquer soit leur dire quelque chose! Une énorme marre de sang se formait autour de lui et il en avait partout! Incapable de se mouvoir plus, ses forces le quittant, il fixa Damascus droit dans les yeux.

"Vous... N'aurez pas... D'Ulins... Dans vos... Rangs... Saletés! Votre... Malédiction... Ne m'aura... Pas!"

Sur ce, tremblant de tout son corps, s'étant battu que pour aller dire ces derniers mots aux Daédriques, le professeur d'entraînement cracha du sang sur les pieds du chef et s'écroula, inconscient. Si personne n'agissait dans quelques minutes, ils verraient le fier Ulin, leur camarade depuis longtemps, mourir devant leur yeux...

Le paladin se précipita en direction du professeur, la main devant lui comme pour préparer un sort de soins, mais la faux de Damascus se plaça sur son épaule, l'empêchant de continuer.

-Je crois que j'ai été très clair pour cette fois, ajouta-t-il. On reste là et on discute, n'est-ce pas, Ardobert?

-Damascus, hurla le chevalier, hors de lui, dis d'abord à tes hommes d'arrêter leur petit manège! Deux des professeurs sont encore sous leur contrôle.

Le chef daédrique haussa un sourcil, puis une expression de colère se forma sur son visage alors qu'il se tourna d'un coup sec vers ses sbires, leur criant de tout arrêter. Pendant ce temps, le paladin se jeta sur Sircophène et usa d'un sort de guérison sur sa plaie béante. Le sort ne fut pas assez puissant pour la refermer, mais arrêta les saignements. Narcissa et Xanaphé, elles, reprirent leurs esprits. Lorsque Damascus se retourna, vexé, il cogna le sol de sa faux et reprit la parole.

-Excusez-moi, il n'ont vraiment aucune discipline! Soignez votre blessé, ça m'est égal, je n'avais simplement pas envie qu'il se relève pour nous sauter au visage. Son état me semble trop grave pour cela de toute façon. Comme je le disais, nous voulons discuter. Nous vous avons attaqué, certes, mais je peux vous assurer que ce n'était pas sur un de mes ordres. N'est-ce pas, Daidara?

Le chef daédrique se tourna vers sa subordonnée, dont l'expression de rage se transforma en peur. Puis, il regarda les professeurs de nouveau.

-Avez-vous une requête à nous faire avant que nous nous expliquions?

Sircophène, un peu moins en douleur à cause du sort du paladin et aussi avec un peu plus de force dans son corps parce qu'il avait arrêté de saigné recommençait à bouger. Il n'entendit aucunement les paroles des gens autour de lui, sauf une phrase qui le ramena à la réalité... Très faible, mais au moins conscient! Il grogna de douleur et bougea des doigts... Ses doigts qui étaient devenus froid et insensibles, comme presque tout son corps en fait... Non, l'Ulin n'allait pas mourir depuis qu'il avait entendu ces mots et s'il n'y pouvait rien, tant pis, il se mutilerait une autre fois! Rien n'était plus déshonorant que de se faire contrôler par un autre pour les Ulins; une des raisons pourquoi ils ne se liaient pas avec aucune autre race et aussi pourquoi sa tribu avait renié le professeur. Il secoua faiblement sa tête; mouvement simple pour la tourner dans la bonne direction: Celle des Daédriques!

"Moi j'en ai une... Liberez-moi, bande de... Bande de... Ou sinon... Vous ne m'aurez pas... De toute façon!"

Malgré son faible était, il parvint quand même à donner fière allure à lui-même, comme si le fait qu'il était couché dans son propre sang et à moitié mort au sol ne l'affectait pas. Il paraissait aussi digne que s'il était debout et aussi autoritaire qu'à son habitude. Il n'avait pas toute sa tête, mais sa fierté, elle, était toujours présente!

Deoxis fit un pas en avant mais fut vite arrêté par Damascus qui allongea son bras devant lui pour bloquer son élan. Le daédrique fou tenta alors de repousser le bras de son chef, mais celui-ci riposta et lui flanqua un coup de coude au visage, le faisant tomber au sol. Il se retourna alors que Duplicata se jeta sur Deoxis, puis s'adressa à Sircophène.

-Tu as tué un des nôtres, ulin. Nous ne pouvons malheureusement pas te le pardonner, d'autant plus que cet acte était violent et inexpliqué. Daïji n'avait attaqué personne et était venu en paix, nous ne pouvons pas tolérer une telle aggressivité. Le prêtre qui servait Daïji est mort il y a longtemps, nous avons donc besoin d'un nouvel hôte et nous croyons que tu es parfait pour cette tâche. Si tu n'en a pas envie au point de vouloir te tuer, nous te proposerons une entente. Nous n'avons pas besoin d'un mort de toute façon, cela ne ferait qu'aggraver le conflit.

Damascus observa les professeurs un à un, puis ouvrit sa main sur le côté. La Duplicata transformée lui tendit alors un parchemin, que le chef ouvrit et lut à haute voix. Les premières paroles furent impossibles à comprendre pour les professeurs et, après une minute, Damascus se mit à parler en langage commun.

-Ce territoire doit être purgé du mal qui l'habite. Nous, Dieux daédriques, représentations matérielles de la puissance daédrique, nous sommes engagés à libérer cet endroit de tous les démons qui y résident et une puissance terrible nous a été confiée pour arriver à cette fin. Si vous vous rendez dès maintenant, vous partirez tous sains et saufs de cette école qui sera par la suite purgée et détruite. Si vous refusez, la force du Titan s'abattra sur vous.

Xanaphé poussa son petit soupir narquois après que le Daédrique est terminé de lire le parchemin. Et puis quoi encore? Les Daédriques croyaient vraiment qu'après tout leur affrontement ils allaient s'en tirer avec une menace...

-"Et pendant que vous allez tuer les démons, vous voudriez une poche de thé avec cela? Vous savez très bien que personne ici n'acceptera, alors pourquoi ne pas passer directementau moment que tout le monde attend."

En terminant sa phrasem Xanaphé déposa son épée noir sur son épaule et regarda le chef des Daédriques dans les yeux. Il était claire qu'elle voulait en finir avec eux...

-Le moment que tout le monde attend? demanda alors Daidara en relevant soudainement la tête, souriante. Vous attendez vraiment que le ciel vous tombe sur la tête? Que la toute-puissance daédrique s'abatte sur vous, détruisant entièrement tout ce qui se trouve sur son passage?

-Tout! hurla Deoxis, complètement hystérique. Les maisons, les troupeaux, les champs, les châteaux et même Thanaris! Tout! Tout! Tout!

Damascus se retourna alors d'un seul coup et hurla :

-Silence! Ne me faites pas croire que la plus responsable des avatars est une fillette de cinq ans!

Les daédriques se calmèrent et leur chef se tourna vers les professeurs, visiblement de plus en plus irrité.

-Nous vous offrons une chance de fuir maintenant. Prenez-le comme un cadeau. Sinon, vous périrez avec Thanaris, l'école et le directeur, si il existe bel et bien.

Sircophène rit en entendant les paroles absurdes de tous les gens qui l'entourait. Il s'étouffa, par contre, avec le sang qui s'était propagé dans ses poumons et en cracha un bon lot. Il ne lui restait pas beaucoup de forces, mais il lui en restait assez pour continuer à afficher une fière allure.

"Vous croyez vraiment que vos petits Dieux vont parvenir à détruire une école d'Héros? Continuez de rêver en bons imbéciles! Nous sommes forts et allons vaincre votre vermine! Je vais commencer en me laissant tout bonnement mourir pour vous laisser que quatre représentants... Bonne chances crétins!"

Visiblement, tout le long du discour de Sircophène, sa force le délaissait, la vie quittait peu à peu son corps et ils n'auraient bientôt plus de professeur d'entrainement et que quatre Daédriques! Il avait un sourire aux lèvres, défiant même si la tronche de l'Ulin était en sang!

Bulzeeb se releva sans trop se presser le sourrire au lèvre, les menaces des daédriques ne l'affectait pas du tout, en fait cela l'amusait énormément.

arreter de frimer et attaquer si c'est ce que vous voulez faire, j'ai pas l'intention d'abandonner et encore moins de fuire. J'ai aussi l'impression que tout le monde est du même avis, ont vous vaincu une fois, et rien ne nous empèche de recommencer.

Damascus fixa chacun des professeurs, un à un. Aucun d'entre eux n'avait eu l'intention d'abandonner, il le savait. C'était inutile de continuer les menaces, il était temps de passer à l'action.

-Vous avez tous été prévenus, dit-il. Je ne voulais pas en arriver là. Dans dix jours, ce sera la fin. Vous avez dix jours pour changer d'avis. Le Titan ne vous pardonnera pas.

Puis, le chef daédrique se retourna et allait quitter la scène lorsque quelqu'un s'avança. Narcissa, malgré ses blessures au visage et au reste du corps, dégaîna son épée et la pointa en direction des daédriques.

-Damascus, tu vas mourir! hurla-t-elle.

Puis, elle se mit à courir vers lui la tête baissée, l'épée prête à frapper. Elle ne se rendit même pas à deux mètres de son ennemi que Duplicata leva la main, les faisant tous disparaître d'un seul coup. La mercenaire s'écroula, épuisée. Le paladin, quant à lui, se jeta sur Sircophène pour le guérir de nouveau avec tout ce qui lui restait.

Sircophène leva un bras en direction de Narcissa quand celle-ci se mit à courir vers Damascus. Il voulait lui crier d'arrêter, mais n'en avait pas la force. Il tomba inconscient et se réveilla quelques instants plus tard quand il fut presque guérit. D'un élan de colère, il repoussa le paladin et se remit sur ses pieds en un bond, le souffle court, mais tout de même debout. Il prit le paladin par le collet et le leva de terre de bras tremblants.

"Est-ce que je t'ai demandé quelque chose à toi? Le mot suicide ne te vient pas à l'esprit quand quelqu'un s'enfonce sa propre main griffue dans l'estomac? Personne ne peut rien contre cette maudite malédiction et je vais devoir être plus direct quand je vais me suicider, dans DIX JOURS!"

Il laissa tomber l'homme, incapable de le jeter au loin par manque de force. Il se retourna, et semblait sur le point de partir, mais tourna sa tête de côté pour qu'on puisse que lui voir la moitié du visage.

"S'il y a quelqu'un à guérir ici, c'est Narcissa, perds pas ton énergie sur ceux qui sont condamnés et guérit ceux qui peuvent encore vivre..."

Sur ce, il s'élança dans la forêt, comme à son habitude ces derniers temps...

Tout le stress des évènements qui venait de se dérouler en si peu de temps parcourait le corps du professeur et fit flancher ses muscles de jambes il tomba alors par terre sur ses genoux, il était a l'arrière du groupe de professeur(e)s et fixa l'endroit ou se trouvait les Daédriques quelques secondes plus tôt maintenant vide.

- '' Dix jours, il ne reste que dix jours.... Qu'allons-nous faire.... 5 Daédriques... non.. quatres maintenant.. en fait quatre dans dix jours... Le titan va venir ici... sa puissance va nous détruire... Dit-il a voix basse pour que lui seul puisse entendre.

Puis fixant encore le vide, Harkle plaça sa paume droite devant ses yeux et se frappa violemment au visage avec sa main droite. Et se parla encore, cet fois un peu plus fort:

- Imbécile! Dix jours, nous pouvons le faire! Nous devons nous préparer maintenant, le plus tot possible!

Il reprit un peu confiance en lui-même et se releva sur ses pieds regardant les autres professeurs le regards emplie de confiance, '' nous pouvons le faire '' pensa-t-il

Narcissa gisait par terre lorsque le paladin s'approcha d'elle d'un pas tremblotant. La mercenaire repoussa sa main d'un geste lent lorsque celui-ci allait la guérir, murmurant quelques mots à son adresse avant de se relever et de crier en direction de Sircophène :

-Ardobert sait comment on peut enlever la malédiction! Devine pourquoi nous l'avons engagé? Tu sais quelle fortune ça a coûté à Thanaris pour qu'il puisse te sauver? Il a presque vendu le hall des chasseurs! Alors reviens ici, espèce d'ingrat!

En entendant la voix de Narcissa, seulement sa voix, Sircophène stoppa net sur ses pas. En entendant ses paroles, l'Ulin revint en bondissant avec force... Même s'il n'en avait pas trop! Il atterrit doucement juste à côté de la mercenaire blessée et lui offrit une main pour l'aider à se relever.

"Tu n'aurais pas pu le dire plus tôt, avant que je ne me plante ma main dans mon estomac?"

Sa voix tremblait un peu, démontrant que sa colère était proche, mais il était très calme physiquement. On voyait très bien qu'il s'était attachée à cette femme!

Malgré ses blessures, la mercenaire se tenait raide comme un piquet en rangeant son épée dans son fourreau. Puis, elle regarda Sircophène un moment avant de se tourner vers Ardobert. Le paladin s'avança de quelques pas et s'adressa au professeur d'une voix légèrement incertaine.

-En effet, il est très facile de lever cette malédiction! Habituellement, on a autant de facilité à dissiper une malédiction qu'à la recevoir. Dans le cas des daédriques, c'est fort simple, en tout cas! Bien sûr, on ne parle pas d'un truc de morts-vivants, mais par contre...

Narcissa envoya ensuite un coup de pied dans le tibia de l'homme, qui se ravisa ensuite et continua à parler.

-Comme je disais, il suffit de trouver quelqu'un d'autre pour vous remplacer. Les daédriques n'ont pas le droit de refuser une offrande ou un sacrifice et si quelqu'un d'assez puissant se propose pour vous remplacer, ils tomberont dans le panneau et le prendront lui à la place!

L'enthousiasme du paladin n'était pas partagé par personne d'autre. Quelqu'un devrait se sacrifier et devenir un daédrique pour sauver Sircophène?

Sircophène avait écouté les paroles du paladin avec énormément d'attention... Mais on voyait bien que ses mains tremblaient comme des feuilles dans un ouragan! Il inspirait bruyamment et essayait de se calmer. Il finit par prendre contrôle de lui-même en serrant des poings comme un forcené.

"Vous croyez VRAIMENT que je vais gaspiller la vie de quelqu'un d'autre pour lui donner ma malédiction? Pensez vous VRAIMENT que je vais me déshonorer ainsi?"

Il avait recommencer à trembler et regarda Narcissa d'un œil noir. Il cracha devant lui et partit rapidement. Bien sur, il pensait à cette prêtresse qu'il avait vu; la fanatique de ce fou de Deoxis... C'était son dernier espoir, vu qu'elle ne serait pas sacrifiée et plutôt plus heureuse que n'importe qui d'autre sur la planète de devenir une Daédrique!

Narcissa regarda Sircophène partir, jetant un regard sans expression au paladin qui aurait sûrement été rempli de méprise si ses yeux avaient pu contenir une telle émotion.

-Tout espoir n'est pas perdu, dit-elle au professeur. Il va juste nous falloir beaucoup de préparation, mais je crois avoir un plan. Ardobert, je veux qu'on ait une discussion là-dessus. C'est un ordre. Sircophène, fais-moi confiance, je sais à qui j'ai affaire.